Créé en 2008, le Réseau pour les Alternatives Forestières (RAF) s’est développé au sein de l’association d’éducation populaire RELIER. Après avoir organisé onze rencontres nationales rassemblant plus de 400 personnes, il s’est constitué en association loi 1901 autonome en mars 2013. Depuis sa création, le RAF a régulièrement gagné en notoriété dans les milieux forestier et écologique grâce à l'organisation de rencontres, de soirées-débats, à la diffusion d’un livre, par la presse et par le bouche à oreille. L‘association s'étend maintenant sur tout le territoire national, avec un grand sud encore largement représenté.
Réseau composé pour moitié de professionnels (forestiers, scieurs, artisans du bois) et de non professionnels de la filière (associations, agents de développement territorial, propriétaires...), le RAF rassemble une diversité d'opinions pour appréhender les questions forestières dans toute leur complexité. L’association entend réunir et encourager les acteurs, professionnels ou non, d’une sylviculture écologiquement responsable et socialement solidaire et favoriser l’émergence de nouveaux projets.
Dans l'objectif de relier les acteurs de la forêt durable, le RAF souhaite créer une synergie de collaborations entre les acteurs de la forêt et du bois qui partagent l'esprit du réseau afin de mutualiser les savoirs et envisager des actions communes.
Pour cela, le RAF apporte un appui à celles et ceux qui s’engagent dans cette recherche de cohérence en favorisant les échanges et le débat pour créer des liens entre les forestiers cherchant à a ouvrir le débat sur la gestion forestière et la pratiquer autrement. Repérer et valoriser les expériences alternatives exemplaires qui ont une incidence directe ou indirecte positive sur la gestion forestière permet de développer par la suite des outils méthodologiques favorisant la coopération entre acteurs. L'association tente également d'associer et d'informer la population civile sur les questions et les pratiques forestières.
Le projet s’étend sur le territoire national, même si l’activité est plus représentée dans le Sud de la France.
Le RAF considère que l’évolution de la situation de la forêt française est inquiétante.
D’un point de vue économique, la concentration de la propriété forestière et de la filière augmente, laissant les stratégies nationales sous l’influence d’un nombre de plus en plus réduit d’acteurs institutionnels et économiques. Néanmoins, la production française stagne malgré les besoins croissants dans le secteur de l’énergie et de la construction. Cette diminution de la concurrence gèle les prix des bois comme les revenus, faibles, des entreprises de travaux forestiers et des petits exploitants.
D’un point de vue social, les savoir-faire et traditions en techniques forestières se perdent avec la normalisation des produits et la disparition des petites entreprises familiales (chute des emplois en bûcheronnage et dans le secteur de la première transformation). De manière globale, la forêt comme milieu naturel est chère aux Français mais la sensibilisation aux enjeux de la gestion forestière est quasi-inexistante.
D’un point de vue écologique, les coupes rases se font plus régulières, modifiant les paysages et provoquant érosion des sols et nitrification des eaux. Les monocultures d’essences forestières s’accentuent, diminuant la biodiversité et fragilisant la forêt lors des tempêtes. Les superficies exploitées mécaniquement augmentent, entraînant tassement des sols, pertes d’emploi et fortes consommations de fuel.
Or la qualité de la forêt et donc de sa gestion détermine pour beaucoup nos paysages, la qualité des eaux, le climat, la biodiversité mais aussi l’emploi local et l’autonomie en ressources naturelles.
Ainsi la démarche du RAF est de mettre en réseau des personnes agissant pour une gestion forestière douce et une valorisation de la forêt dans tous ses aspects. Ces associations proposent une recherche-action visant à favoriser l’émergence et le développement de pratiques forestières alternatives et avec un potentiel plus important en termes d’emplois, d’autonomie locale et de transmission des savoir-faire.
Concernant le travail de réseau, diverses actions ont été planifiées :
Les formations continuent, en particulier avec le CFPPA de Digne-Carmejane. Une capitalisation sur les expériences de formation sera réalisée, ainsi qu’un appui à la mise en place de formation courte et de compagnonnage forestier.
Pour initier l’accompagnement à la création d’activité, le RAF souhaite :
Concernant la propriété et la gestion collective de forêt, la première étape est la création d’un guide méthodologique d’accès et de gestion de foncier forestier en collectif. La seconde étape sera la proposition de contrats, de type bail, à long terme entre propriétaires et travailleurs respectueux de la forêt.
La sensibilisation se poursuivra par :
L'évaluation, la définition et la programmation des actions du réseau sont définies par le comité de pilotage (copil) du RAF, composé d’une quinzaine d’individus, environ pour moitié de forestiers et de non forestiers.
L'orchestration de la mise en place du programme est réalisée au sein d'un groupe de pilotage (goupil) RAF-RELIER composé de 8 personnes salariées et bénévoles impliquées dans l’association.
Le réseau est aujourd’hui constitué de personnes physiques, professionnelles et non professionnelles. Les partenaires les plus engagés auprès du RAF ou ayant noué un partenariat durable lors de la mise en place de rencontres sont : RELIER, le mouvement Terre de Liens, Dryade, le Collectif Bois 07, la coopérative Longo Maï, Adret Morvan, Nature sur un Plateau, Friture, 2bouts, Vallée et co., la Scop D'Arbrazed, Artisans Bois du Morvan, le CFPPA de Digne Carmejane, l'association pour une gestion responsable des forêts bourguignonnes, la FRAPNA Rhône Alpes, l'Adear 12, Chênelet construction, NaturaScop, Les Amis de la Terre, Autun Morvan Ecologie, SOS Forêt, SOS Forêt du Sud, SOS Forêt Cévennes, l'Observatoire des métiers de la scierie et le réseau Pro Silva.
La fondation Terra Symbiosis a soutenu les actions du RAF à hauteur de 12 000 € pour les années 2015-2016, puis a reconduit son soutien à hauteur de 4 000 € en 2018. Elle a soutenu le projet à hauteur de 44 000 € depuis 2011.
Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :
1. Télécharger le formulaire de don.
2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :
FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg