L'Association Francaise d'Agroforesterie

Créée en 2007 à l’occasion du CASDAR Agroforesterie 2006-2008, l’AFAF travaille depuis 2010 au développement de l’agroforesterie en France, aussi bien sur la scène agricole, politique qu’auprès du grand public. Plateforme d’échanges et de partenariat entre ces acteurs, l’association accompagne les porteurs de projets, propose une meilleure prise en compte de l’arbre dans les schémas politiques et participe à des projets de recherche. Force de proposition au niveau national comme international, elle travaille pour que l’arbre retrouve sa place au sein des systèmes agricoles.

 Le projet

Alors que les pratiques agricoles conduisent à une dégradation accélérée des sols et de la ressource en eau, quelques groupes d’agriculteurs changent leurs pratiques : abandon du labour et du travail du sol, semis de couverts végétaux, allongement des rotations de cultures et intégration ligneuse par l’agroforesterie. Le projet, mené par l’AFAF avec les agriculteurs, permettra la création en continu de références techniques et économiques fiables, la valorisation, la diffusion et le transfert de connaissances, et la montée en compétences de 12 fermes pilotes, afin de répondre à un objectif : lever les freins techniques à la mise en place d’une agriculture zéro phyto qui préserve les sols.

Le projet se déroule dans le bassin Adour Garonne, très majoritairement agricole avec une prépondérance de terres arables en grandes cultures : maïs, soja, céréales, tournesol. Le travail du sol couplé à l’usage d’herbicides est une pratique courante dans ce territoire. Or, on note une érosion importante des sols - pouvant aller jusqu’à plus de 20 tonnes par an et par hectare dans le Sud-Ouest. De plus, afin de pouvoir profiter de l’irrigation, les parcelles se trouvent en majorité aux abords des cours d’eau, ce qui accentue les risques de transferts de pesticides : au moins un résidu de produits phytosanitaires est détecté dans 99% des stations suivies sur le bassin. Un constat alarmant, ces pollutions pouvant conduire à l’abandon de captages d’eau potable ou à la mise en place de traitements coûteux.

Le réseau Agr’eau nait en 2013, lorsqu’Alain Canet - à l’époque président de l’Association Française d’agroforesterie, rencontre l’Agence de l’Eau, pour évoquer les problèmes d’érosion, et co-construire un plan d’action pour aider les agriculteurs à améliorer leurs pratiques via l’agriculture de conservation et l’agroforesterie. Le prisme d’entrée est donc en 2013 la lutte contre l’érosion. L’AFAF se dote petit à petit d’une équipe pour coordonner le programme. En 2016-2017 deux volets spécifiques sur l’élevage et la viticulture sont mis en place. Le réseau regroupe à ce jour 160 fermes pilotes. A présent, l’AFAF souhaite s’appuyer sur ce réseau pour créer un nouveau groupe de travail : le groupe Bio-Logique, pour accompagner les agriculteurs déjà engagés dans des pratiques de conservation des sols et d’agroforesterie vers la réduction des produits phytosanitaires, deux pratiques aujourd’hui très difficiles à concilier.

• Animer le réseau pour adapter les pratiques
• Expérimenter et acquérir des références techniques et économiques
• Sensibiliser et déployer

• Faciliter le transfert de connaissances à l’échelle du Bassin Adour Garonne : organisation de 12 tours de plaine, d’une formation réalisée et d’une formation créée, de 5 ateliers, et de 4 comités de pilotage et comités techniques
• Obtenir des synthèses de résultats, des grandes tendances par pratiques et des orientations technico-économiques en fonction des données obtenues : réalisation de 12 diagnostics de fermes, 12 itinéraires techniques, 5 protocoles d’essais, une synthèse globale des essais menés
• Faciliter la transition vers un modèle agricole plus durable : réalisation de 3 vidéos de sensibilisation, d’une plateforme en ligne, d’un document de synthèse vulgarisé et d’un programme pédagogique d’accompagnement sur 2 ans, organisation de journées fermes ouvertes et de conférences

Partenaires financiers :

• Agence de l’Eau Adour-Garonne
• Région Occitanie

Partenaires techniques :

• Structures techniques : chambres d’agriculture du Lot, Tarn, Gers, Haute-Garonne et la plateforme d’Auzeville
• Associations d’agriculteurs : Clé de sol, A.O.C Sols, Clac Sol

La fondation Terra Symbiosis soutient le projet à hauteur de 8 000 € pour l'année 2019, pour accompagner les fermes pilotes et créer un référentiel technico-économique sur le parcours de ces structures.

Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :

1. Télécharger le formulaire de don.

2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :

FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg